Nous cherchions
depuis plusieurs mois un chaton scottish fold de couleur bleue. Nous avons
ainsi consulté le site chatonsdefrance.com et c'est par ce biais que nous avons
pris contact avec l'élevage des Raflots.
Nous
avons eu un premier contact téléphonique avec l'éleveuse madame Gisèle
Quaghebeur afin de savoir comment les chatons étaient élevés,
sociabilisés, leurs traits de caractères et besoins spécifiques. L'entretien fut
positif et nous avons reçu peu de temps après par mail les photos du père et du
chaton (à l'exception de la mère).
À
la suite de cela nous avons envoyé à l'élevage un chèque de réservation d'un
montant de 300€.
Nous
étions impatients d'accueillir notre chaton, ceci étant, nous avons patienté
une semaine de plus que la date d'adoption annoncée sur le site, car le
vétérinaire de madame Quaghebeur était à ce moment là en
vacances.
Le
moment de l'adoption étant venu, nous nous sommes renseigné pour nous déplacer
dans l'Allier afin d'aller chercher le chaton. Madame et monsieur Quaghebeur
devaient apporter deux autres chatonnes en région parisienne et ont eu la
gentillesse de nous proposer de l'apporter chez nous à Paris par la même
occasion.
Le
jour de l'adoption, le 27 aout 2013, nous étions impatients de recevoir le
chaton. Lorsqu'il est arrivé nous étions heureux mais avons de suite decouvert
une ombre au tableau. Icare présentait un jetage nasal vert, épais, et des yeux larmoyants. Nous l'avons
immédiatement signalé à l'éleveuse qui nous a affirmé que le chat avait fait 4
heures de voiture climatisée et qu'il avait attrapé un rhume.
Nous
sommes monté a l'appartement avec notre futur chat, toujours accompagné de l'éleveuse, qui a pris le temps de nous expliquer, nous conseiller sur
la future vie de notre chat. Les écoulements de son nez nous ont inquiété une
nouvelle fois. Madame Quaghebeur a ouvert une trousse de laquelle elle a sorti
un vieux tube usager de Fradexam. Elle nous a montré de quelle manière
l'appliquer et nous a donné ce même tube pour les jours à venir en nous
assurant que les symptômes disparaitraient.
Nous
avons signé le contrat d'adoption, payé les 900€ restants, l'éleveuse est
repartie en nous laissant carnet de santé, croquettes, litière, jouets, caisse,
etc.
Le
lendemain, Icare coulait toujours des yeux et du nez (toujours ce jetage vert
épais). Nous avons alors appelé l'éleveuse qui nous a promis de nous envoyer
des antibiotiques par la poste. Environ 2 jours plus tard nous recevons dans
notre boite aux lettres 2 plaquettes de Doxyval 20, sans mot, sans ordonance.
Ce même jour nous recevons un email de madame Quaghebeur nous affirmant qu'elle
a oublié de joindre une ordonnance et nous donne la soit disant posologie dans
ce même mail.
Quelques
jours plus tard l'état d'Icare s'aggrave. Au détour d'une visite chez le
vétérinaire je lui parle de notre chat,et lui amène dans l'après midi. Il
constate alors qu'Icare présente un jetage purulent des narines, mais aussi que
ses dents de lait sont en très mauvais état. Elles sont très sombres, pictées
de taches incrustées noires. Les gencives étaient aussi inflammées à la base
des dents (dans son carnet de santé ce jour là nous decouvrons qu'il est
inscrit "surveiller les dents"). Le diagnostique est celui d'un
coryza. Notre vétérinaire nous a ainsi represcrit de la doxycicline, avec une
autre posologie que celle précédement prescrite par l'éleveuse, en nous
prévenant que la guérison du coryza pourrait être relativement longue.
Les
jours et les semaines passent et Icare ne va pas mieux. Il se nourrit peu, ne
joue pas,il est apathique. Nous n'avons aucune nouvelles de l'éleveuse qui ne
répond ni à nos mails, ni à nos appels téléphoniques. Etant plongés dans une
profonde sollitude, sans nouvelles de l'éleveuse,nous nous lançons alors dans
des analyses afin de savoir si Icare est porteur de leucose,VIH, panlecopénie et
autres (toutes ces analyses n'ayant pas été faites par l'éleveuse avant
l'adoption). Nous trouvons grâce aux premières analyses avec écouvillons nasal
qu'Icare est porteur d'un E.Coli ainsi que d'un streptocoque.
Nous
envoyons alors un mail a l'éleveuse, qui reste dans un mutisme total.
Poursuivant
toujours les analyses, nous découvrons qu'Icare est porteur d'un calicivirus.
Apprenant cela nous avons rédigé un courrier a l'éleveuse, envoyé en recommandé
(voir l’annexe n°1 du dossier), lui expliquant l'intégralité des faits et
analyses, lui joingnant toutes les factures et lui demandant par conséquent le
remboursement de l'intégralité des frais vétérinaires occasionnés par sa
maladie ainsi que la moitié de la somme d'achat du chaton. Nous n'avons pas
obtenu de réponse à ce jour.
Nous
tentons alors de traiter ce calici avec les prescriptions de notre vétérinaire.
Nous louons régulièrement un nébulisateur, nous lui donnons regulièrement de la
Tolfédine afin de tenter de faire chuter la fièvre. Icare a toujours été
affaibli, a perdu beaucoup de poids et nous avons dû à plusieurs reprises le
laisser en pension chez le vétérinaire.
L'état
d'Icare ne s'est pas amélioré pour autant.Très inquièts de ne voir aucune amélioration, nous l'avons ramené chez notre vétérinaire à
plusieurs reprises, afin d'effectuer des injections de Convenia, de Tolfédine
et par la même occasion d'approfondir les examens. Nous avons alors refait des
écouvillons afin de détecter l’éventuelle présence d’un bordetella ou
coronavirus.
Le
soir même, rongée de chagrin et de colère nous avons réussi, après plusieurs
appels sans réponse, à joindre l'éleveur par téléphone. Nous lui
avons alors expliqué nos longs mois d'inquiètudes et de combat liés aux problèmes
de santé d'Icare, finissant par lui annoncer le résultat positif au coronavirus
du dernier examen réalisé par les laboratoires Scanelis, qui laissent entendre
une atteinte de la PIF.
Monsieur
Quaghebeur m'a alors affirmé que ses chats n'étaient pas porteur de
coronavirus, et avec hésitations que les autres chatons de la portée n'ont pas
eu de soucis de santé, ce dont je doute très fortement (en fait je doute même
qu'il ait pris de leurs nouvelles).
Le
5 Février 2014, nous avons ramené notre chat qui perdait toujours plus de poids
de manière effarante chez le vétérinaire. Nous avons constaté qu'il était
anémié (en raison de la couleur très pâle de ses gencives et de la peau dégagée
de ses oreilles) et que son ventre avait gonflé en raison de la sécrétion
d'ascite. Nous avons du ce soir là, prendre la douloureuse décision de faire
euthanasier notre Icare.
Les résultats de l'autopsie reçus le 3 mars 2014 montrent bien que le chat est bien mort d'une PIF. Un immunomarquage est en cours de réalisation afin d'appuyer davantage cette affirmation.
Nous tenons aussi à souligner que notre chat n'est jamais sorti de notre appartement
(hormis l’aller-retour lors de nos visites à la clinique vétérinaire) dans lequel il n'y aucun autre animal que notre chien. Notre
appartement est neuf et n'a jamais connu d'animal malade auparavant. Nous
interdisions aussi a notre entourage d'avoir un quelconque contact avec notre
chat (tout comme nous nous interdisons d'avoir un contact avec les leurs) et,
lorsque nous nous absentons, le chat est placé en pension chez le vétérinaire,
et non chez des personnes de notre entourage.
Nous
rajoutons à cela, que nous n'avons a ce jour reçu aucun pédigrée. Nous avons interrogé le LOOF à ce sujet, ils nous on confirmé que la demande n'a jamais été effectuée. Icare a donc
aujourd'hui pour noble statut celui de "chat de gouttière".
Nous
espérons que vous comprendrez notre sentiment de chagrin, de colère et
d'injustice face à cette adoption malhonnête. Toutes ces démarches ne nous rendront pas notre chat et ne guériront pas notre tristesse, mais nous
les faisons en espérant surtout que l'histoire ne se renouvelle pas avec de
nouveaux adoptants se dirigeant vers l'ėlevage des Raflots.
Voici notre adresse mail: ingridwinkler77@gmail.com